Dans la Dernière heure de ce matin paraît un article infamant à mon endroit. Il évoque le conflit interne qui déchire actuellement la Coopérative politique VEGA. Il est fréquent que les partis politiques soient traversés par des conflits durs et il n’est généralement pas intéressant de les étaler sur la place publique. Cependant, puisqu’une mise en cause publique est faite, dont le but semble être essentiellement de salir mon honneur, je suis amené, à regret, à répondre également de façon publique, sur les principales accusations qui sont portées.
1. On lit : « Quelle ne fut la surprise de ses colistiers quand, “après des semaines de silence”, ceux-ci ont appris qu’il se présentait. » Ceci est faux. J’ai donc, comme chacune et chacun a pu le lire, publié le 10 juin, lendemain de l’élection, un message faisant état de mon découragement et de mon épuisement après une campagne des régionales qui a été très dure. Suite à cela j’ai reçu des dizaines de demandes de revenir sur ma position (y compris de la part de certaines personnes qui m’accablent aujourd’hui) et que je sois présent pour soutenir la liste communale. On m’a proposé d’occuper la 49e place d’une liste « PS-VEGA » en me donnant jusqu’au 25 juin pour me décider. J’ai marqué mon accord par écrit sur cette proposition dans un mail du 23 juin.
2. Anicée Dupont (qui a adhéré à VEGA... il y a une semaine) déclare : « Quand François est réapparu, alors qu’il ne m’avait jamais adressé la parole, il a déclaré que je n’étais pas légitime de rejoindre la cause, que je n’y connaissais rien ». C’est faux. D’une part, j’étais très heureux de voir Anicée rejoindre VEGA et je l’ai dit. D’autre part, ceci fait référence à un mail du 6 septembre (bien après le 23 juin donc) dans lequel, après avoir assisté à des décisions très problématiques, j’écris ceci : « Je suis par conséquent en désaccord complet avec le glissement d’une instance démocratique prévue dans nos statuts vers un ‘collectif’ rassemblé selon une logique affinitaire (incluant même des personnes non membres) dans un groupe WhatsApp qui mène à la situation présente où la ligne politique est décidée par ce groupe, en toute illégitimité. » La seule légitimité que j’ai mise en cause, c’est celle d’un mode de fonctionnement, nullement celle d’une personne. Et je n’ai jamais déclaré qu’Anicée « n’y connaissait rien » (au contraire, j’ai souligné ses apports intéressants en matière de toxicomanie).
3. On lit : « François Schreuer, 41e sur la liste PS-Vega, a d’ailleurs expliqué et écrit à plusieurs reprises “pourquoi certains colistiers pouvaient prendre la parole et pourquoi d’autres pas” : “En clair, il faut avoir été adoubé par François pour disposer d’un droit de parole". » Ceci est rigoureusement faux. Les uns et les autres ont évidemment pris la parole comme ils l’entendaient. Les multiples publications qui ont rythmé la campagne démontrent d’ailleurs que ces prises de parole pouvaient être éloignées du genre de choses que je dis et écris. Je me demande pourquoi une accusation aussi grotesque est lancée.
4. L’article signale encore que « chaque candidat Vega a reçu 2000 euros du PS liégeois pour financer sa campagne personnelle. “On a décidé d’ouvrir un compte et de faire un pot commun”, expliquent plusieurs candidats. “François n’a pas voulu participer et il a gardé ses 2000 euros pour lui”. ». Une fois encore, cette présentation est toursiveuse (la journaliste semble avoir décidé d’écrire un article à charge, j’ignore pour quelle raison) : quand j’ai rempli le formulaire idoine, j’ai indiqué mon compte bancaire de campagne (aucun compte commun n’avait encore été créé à ce moment) et j’ai très clairement indiqué — à plusieurs reprises et par écrit — que j’étais d’accord de mettre une grande partie des moyens en commun, en demandant simplement qu’on m’indique le montant des dépenses communes envisagées. Je n’ai jamais reçu cette information.
5. L’article affirme que « Le leader “a insisté à de nombreuses reprises pour que Vega utilise cet argent [l’argent venu du PS] afin d’aider Delal Bahloul, une habitante d’Oupeye, à faire campagne dans sa propre commune”. » Ceci est strictement faux. J’ai par contre demandé à ce que VEGA, comme organisation, lève des fonds pour aider les candidats des autres communes, qui ont dû faire campagne avec des moyens ridicules, ce dont les personnes qui m’accablent se sont totalement désintéressées. Rien n’a été fait pour aider ces candidats.
6. J’aurais, selon cet article, « de manière répétée, tenté de [les] convaincre de [me] donner la première place de Vega malgré le vote en assemblée générale ». Ceci est faux. Les personnes qui avancent de telles affirmations ne seront pas en mesure de les prouver.
7. On lit encore que « seul élu, il a alors jugé adéquat, quelques heures à peine après le scrutin du 13 octobre, de supprimer l’accès de ses colistiers aux différents comptes et autres canaux de communication de la coopérative. » Cette décision a été prise conformément aux statuts : les moyens de communication relèvent du secrétariat politique, dont je suis membre de droit, comme élu. Aucune des personnes qui ont été privées d’accès n’était censée avoir ces accès. Par ailleurs, l’ensemble des moyens de communication de VEGA sont gérés collégialement (je ne contrôle rien seul).
8. Une des trois personnes déclare dans l’article : « il a disparu de la circulation pendant des semaines ». Le seul moment où j’ai été absent pendant plusieurs semaines, c’était les vacances d’été et tout le monde savait que j’étais en vacances, dans un endroit dépourvu de connexion au net.
9. Cédric Jonckheere déclare : « Si je ne répondais pas sur Messenger, il m’écrivait sur WhatsApp, puis il m’envoyait un message. Si je ne répondais pas, il m’appelait et, si je ne décrochais pas, il se pointait chez moi ». Cette présentation est tout à fait excessive. Cédric Jonckheere était secrétaire politique de VEGA : c’était donc avec lui que je devais, en premier lieu et de façon régulière, discuter des positions que je défends comme élu au nom de VEGA (car j’ai toujours mis un point d’honneur à concerter les positions que je défends lorsqu’il ne s’agit pas juste de défendre le programme ou d’assurer le suivi de positions décidées auparavant). Cédric a coupé la communication à plusieurs reprises pendant des périodes très longues (parfois un mois), me mettant dans une position très délicate (si je ne le concertais pas, je me mettais en défaut). Je lui ai donc en effet envoyé plusieurs messages par semaine pour lui dire que j’avais besoin de lui pour travailler. Je ne me suis jamais rendu chez lui contre son gré.
10. Enfin, la journaliste Mme Lisa Neirynck écrit, entre guillemets, que nous « refusons de participer à l’AG de dimanche » alors que la réaction écrite que je lui ai communiquée indique que nous refusons de participer au conflit. Je dois bien dire que je m’interroge sur ses motivations.
Bref, il apparaît clairement que les personnes qui s’expriment dans cet article — deux sur les trois n’ont rejoint VEGA que très récemment, soit dit en passant — sont dans une démarche de pure destruction, qu’elles reconnaissent d’ailleurs ouvertement en déclarant, je cite l’article, qu’elles « se désolidarisaient de tout ce que François Schreuer pourrait dire à la table des négociations ». Des choses importantes vont pourtant se jouer dans ces négociations (qui commencent précisément maintenant, quel hasard !), dans lesquelles il existe une fenêtre pour faire avancer des idées que VEGA porte depuis 13 ans, des idées au service desquelles beaucoup de militants ont consacré énormément de temps et de bonne volonté, ce qui semble indifférer nos petits Fouquier-Tinville, des idées pour lesquelles j’ai fait, avec ma famille, des choix de vie lourds à assumer — comme consacrer des centaines et des centaines de soirées à des réunions quand j’aurais préféré lire ou aller au cinéma, ou travailler à temps partiel depuis 12 ans pour pouvoir assumer le mandat au Conseil.
Je suis groggy devant tant de bassesse et d’inconséquence, mais je suis debout. Et je garde le cap. N’en déplaise.
François
Les derniers articles publiés sur le site
- Extensions du tram : derrière le masque de la « bonne gestion »
Blog - 12 octobre 2024 - Quelle majorité à Liège pour la prochaine mandature ?
Blog - 12 octobre 2024 - Sept idées pour l’avenir !
Blog - 12 octobre 2024 - Programme communales 2024
12 octobre 2024 - Finances communales : le grand bal des faux-cul !
Blog - 10 octobre 2024 - Développer l’économie liégeoise ? Ce que la Ville et la Province peuvent faire…
Blog - 10 octobre 2024 - La première préoccupation, ce sont les piétons
Blog - 7 octobre 2024