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Question écrite

Sortie d’autoroute de Burenville : comment éviter de reproduire ce mauvais exemple ?

Question écrite du 28 mars 2025

Monsieur le bourgmestre,

Le chantier de la nouvelle sortie d’autoroute de Burenville vient de débuter. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce projet laisse beaucoup d’observateurs sceptiques. Et pour cause :

1. Il n’intègre aucun site propre pour le transport public, alors même qu’il se trouve sur le tracé de la Transurbaine, identifié depuis au moins 15 ans — et l’étude éponyme — comme le principal axe de transport public transversal à la vallée à l’échelle de l’agglomération. L’OTW annonce d’ailleurs le passage de la ligne « Busway » numéro 1 à cet endroit tandis que nous réclamons plutôt qu’on aille directement vers le tram. Quoi qu’il en soit, il fallait d’évidence réserver l’espace nécessaire au passage d’un futur transport structurant à cet endroit. Mais dans son communiqué annonçant le début du chantier, la SOFICO ne trouve pas même utile d’expliquer pourquoi il n’en est rien.

2. Ce projet prévoit encore et toujours des trottoirs partagés avec les cyclistes plutôt que des pistes cyclables — un type d’aménagement dont on observe le caractère fortement problématique lorsqu’il est déployé en milieu urbain : les piétons se sentent mis en danger et le sont parfois très réellement, tandis que les cyclistes sont inutilement ralentis. Comment est-il possible qu’on réalise encore de telles choses en 2025 ?

3. On note encore une quasi-absence de plantations, tandis que des talus ont été déboisés (en pleine période de nidification) ces dernières semaines.

Bref : avant même le début de son chantier, ce projet est déjà dépassé. Et les deux années de travaux annoncées (nous verrons le temps que cela prendra réellement), qui auront de profondes répercussions sur la mobilité à Liège, avec des reports très probables de trafic sur Avroy ou Sainte-Walburge, déjà souvent saturés — de même que les 3,5 millions d’euros investis dans ce projet — seront en partie perdus, car cet aménagement devra être modifié bien avant la fin de sa durée de vie.

Je suppose qu’il est trop tard pour rattraper la sauce dans le cas présent, mais il me semble indispensable de veiller à éviter la répétition d’un aussi mauvais exemple : que peut faire la Ville pour mieux baliser les projets futurs de la Région ?

D’avance, je vous remercie pour vos réponses,

François Schreuer
Conseiller communal